1) Peux-tu te présenter ?
Yoann 47 ans, fonctionnaire, marié, 2 filles également dans le football (1 arbitre, l’autre joueuse). Je suis arbitre de futsal et tout nouveau « retraité » arbitre du carré vert.
2) Depuis combien de temps et pourquoi es-tu venu à l’arbitrage Futsal ?
J’ai débuté l’arbitrage de foot en herbe en 2003 et arbitre de futsal en 2005, par hasard, en échangeant avec des collègues de mon district. J’ai découvert la discipline du futsal. Tout de suite j’ai accroché ! Outre l’avantage de « la météo », j’ai pu diversifier ma façon d’arbitrer et parfaire ma technique globale.
3) Qu’est-ce que tu apprécies dans l’arbitrage du Futsal ?
L’esprit du jeu ! Même si parfois les relations sont tendues avec certaines équipes plus difficiles à gérer, l’esprit du jeu est là, et je trouve beaucoup plus marqué qu’en foot en herbe. J’aime aussi la technique que cela demande aux joueurs, omniprésente en futsal ! Le jeu est plus fluide, beaucoup plus rythmé et largement plus rapide que le foot en herbe.
Il y a aussi l’esprit en général, que je n’ai pas retrouvé en foot en herbe. Après chaque fin de match en Maine et Loire, les joueurs se mettent en ligne face aux arbitres et ensemble, nous nous saluons.
4) Quelles sont les différences principales entre l’arbitrage en Foot à 11 et Futsal ?
Avant d’évoquer les différences, je préfère dire que les règles sont identiques hormis quelques exceptions dans les reprises du jeu.
Tout comme dans le foot à 11, l’arbitrage futsal demande de la concentration, une bonne lecture du jeu, des relations humaines, mais aussi de la fermeté : je me rappelle d’un observateur qui me disait « une main de fer dans un gant de velours ! ». En futsal, c’est une qualité qui est primordiale compte tenu de la proximité permanente des joueurs, remplaçants, dirigeants et du public. La pression est plus importante mais l’ambiance est là.
Personnellement, l’arbitrage en futsal demande une analyse du jeu et des situations plus fines qu’en foot à 11, et notamment, encore une fois, du fait de l’aire de jeu réduite. Tout va très vite et en 2-3 secondes l’action peut se dérouler à l’opposé d’où on se trouvait et déboucher sur une action litigieuse où l’arbitre devra intervenir.
Enfin, LA différence majeure, c’est l’arbitrage en duo ! Excepté sur certains matchs de district (arbitre initiés), l‘arbitrage en futsal s’effectue à 2 arbitres officiels. Gros avantage. Les 2 officiels ont le même rôle et les mêmes prérogatives. C’est un arbitrage en équipe. Et ça c’est génial. On n’est jamais seul et on partage les bons comme les mauvais moments. C’est la famille futsal, qui n’existe pas comme cela en foot en herbe.
5) Quel est ton meilleur souvenir dans l’arbitrage du futsal ?
J’en ai 2 !
J’ai eu l’occasion d’arbitrer une compétition de futsal handisport il y a plusieurs années. C’était une sacrée leçon de vie. J’ai pu me rendre compte que malgré le handicap, parfois lourd, le futsal pouvait être pratiqué d’une manière différente, certes, mais avec tout aussi autant de détermination.
Enfin, lors d’une phase finale de coupe, lorsque tu pénètres sur le terrain avec ton collègue et que la salle est pleine de monde avec musique et klaxon. C’est grisant. La pression monte et finalement disparait dès le coup de sifflet.
6) Quels conseils donnerais-tu à un arbitre qui hésiterait à se lancer dans l’arbitrage du futsal ?
Ne surtout pas hésiter ! Venir voir quelques matchs afin de se rendre compte de l’atmosphère et échanger avec des arbitres en fonction. Et puis franchir le pas en passant sa formation organisée par la ligue.
Avec de bonnes compétences arbitrales, la montée peut être rapide et les portes du niveau fédéral plus accessibles, à condition d’y travailler !