J’ai pratiqué le football dès l’âge de 5 ans jusqu’à mes 15 ans. À la suite de deux blessures au genou, je me suis naturellement orienté vers l’arbitrage afin de continuer à évoluer dans le sport qui me passionne depuis tout petit.
J’ai donc débuté l’aventure à l’âge de 16 ans en devenant jeune arbitre de district. Par la suite, la CDA m’a proposée de candidater au titre de jeune arbitre de ligue qui m’a notamment permis d’accéder à des rencontres de niveaux régionales en tant qu’arbitre central mais également en tant qu’arbitre assistant en U17/U19 Nationaux. J’ai ensuite bénéficié d’une passerelle qui m’a permis d’intégrer l’effectif R2, en seniors cette fois ci, à l’âge de 19 ans. À l’issue de cette première saison riche en expérience, j’ai eu l’honneur d’être promu arbitre Régional 1. Cela fait maintenant 4 saisons que j’évolue à ce niveau. J’ai l’habitude de dire aux jeunes qui hésitent à se lancer que l’arbitrage m’a permis d’évoluer à des niveaux où je n’aurais jamais espéré jouer.
En résumé, l’arbitrage m’a permis de grandir et d’évoluer humainement parlant. La prise de responsabilité, l’abnégation et la remise en question sont autant de qualités qui m’ont amené à faire de ce sport une réelle motivation de vie. De plus, je me suis rendu compte que l’arbitrage intéressait tout particulièrement les recruteurs dans le monde professionnel puisque ce sport nécessite autant de qualités recherchées par ces derniers.
Aujourd’hui, je m’engage pleinement auprès des jeunes de mon club mais aussi au sein de l’académie football du collège St Jean Baptiste de la salle pour faire changer les mentalités et pourquoi pas, susciter de nouvelles vocations. A l’avenir, j’envisage de mettre mon expérience et mon travail au service des instances qui m’ont permis de devenir l’homme et l’arbitre que je suis aujourd’hui.
Sur le plan personnel, l’arbitrage m’a principalement aidé à savoir prendre la parole en public. Quand on commence jeune, ce n’est pas une tâche évidente que de se présenter auprès de responsables d’équipes, de présidents… et de devoir prendre une position de leader face à des personnes plus âgées et expérimentées ! Cela induit aussi d’apprendre à se faire confiance à soi-même et être critique envers ses propres choix. Avec le passage en seniors, le côté managérial prend beaucoup plus de place dans l’arbitrage. Pour ma part je suis dans le commerce, mais je suis persuadé que d’autres professionnels retrouvent des points communs entre leur métier et l’arbitrage.
Avec le temps, on comprend que l’arbitrage se vit en groupe, on apprend beaucoup des autres ! Que ça soit les coachs, les collègues, les joueurs… De belles relations peuvent se créer ! En France, l’arbitrage est très critiqué. C’est une opportunité car nous sommes en pleine transformation du football : la féminisation a pris beaucoup de place, la formation des éducateurs s’est bien harmonisée, les jeunes arbitres sont de plus en plus nombreux. Les gens ont réellement besoin de comprendre l’arbitrage, il faut donc profiter de cette situation et s’ouvrir au dialogue et aux échanges. Cela contribuera à une meilleure sensibilisation et au recrutement des futurs arbitres.
Côté sportif, je me questionnais beaucoup sur mes capacités athlétiques à mes débuts. J’étais persuadé de ne pas être « taillé » pour l’arbitrage et que je ferai mieux de me contenter de jouer en District. Finalement, les encadrants du District et de la Ligue savent nous motiver et surtout nous challenger. Au-delà d’être classé chaque saison parmi d’autres confrères, je pense que chaque arbitre est avant tout en concurrence avec soi-même ! C’est un travail au quotidien : l’hygiène de vie, la rigueur, la tenue et le suivi des entraînements, les blessures, le repos… On apprend vraiment ce qu’est d’être humble.
Aujourd’hui, je dirais que ma meilleure expérience est ma demi-saison en U17 Nationaux (Covid oblige). Malgré mon échec à l’examen terrain, je suis parvenu à me fonder de bonnes bases pour le passage en seniors. Le niveau d’exigence est très important et il faut parfois savoir s’assoir sur son orgueil et ses habitudes. Avec le temps, on comprend qu’on ne peut pas s’en sortir seul même si on est jugé individuellement. L’arbitrage, ce n’est pas toujours des sourires, de bons souvenirs… il y a aussi des moments de difficulté où il faut prendre sur soit pour surmonter la colère, le malaise ou le doute !
En bref, je suis resté et resterai dans l’arbitrage pour tous les bienfaits sur le plan sportif et humain que cette pratique peut nous apporter.
Quand j’ai commencé l’arbitrage, je ne m’attendais pas à ce que cette activité sportive m’apporte autant. En effet, en 2018 quand le mon club m’a proposé de devenir arbitre officiel en m’inscrivant à la FIA, j’ai découvert que le monde de l’arbitrage était une nouvelle façon de « redécouvrir » ma passion pour le football.
D’un point de vue sportif, l’arbitrage m’a permis d’évoluer à un niveau auquel je n’aurais jamais pu prétendre en tant que joueur et de faire de nombreuses rencontres aujourd’hui importantes pour moi.
Chaque saison, c’est un nouveau challenge de savoir que nous allons être observés et aussi une excitation grâce aux différents matchs que nous allons pouvoir arbitrer seul, ou en trio pendant la saison.
Ce que m’a le plus apporté l’arbitrage est sans doute une expérience humaine unique. En effet, elle m’a permis de me responsabiliser dans ma vie de tous les jours, de prendre des décisions, de me remettre en question et d’oser aussi. Chaque week-end, nous découvrons un nouveau match et nous avons le privilège d’avoir un rôle primordial à jouer dans son déroulement.