Pour la 1ère édition du challenge national féminin futsal, le Nantes Métropole Futsal sera le représentant de notre Ligue. S’étant qualifié suite à la phase qualificative le 11 mars dernier en Bretagne (photo principale – Ligue de Bretagne), le club nantais continue d’écrire son histoire et essayera d’aller chercher la victoire lors de la finale nationale ce samedi 1er avril à Pont-Sainte-Maxence, dans l’Oise. Retrouvez les réactions de quelques joueuses ainsi que Christophe Benmaza, entraîneur des féminines et manager du club.
Amandine Sellier-Conan, joueuse du NMF :
« J’ai 31 ans et je suis joueuse de futsal au sein du club du Nantes Métropole Futsal depuis un peu plus d’un an et demi maintenant. Je suis une ancienne joueuse de foot à 11 au sein du club de l’US Orléans qui évolue en D2. Étant une ancienne militaire, j’ai également eu la chance d’avoir été sélectionnée en Equipe de France militaire et j’ai participé à une grande compétition qui était les JO Militaire (en Chine). J’étais pompier au sein de l’armée de l’air et aujourd’hui je suis jeune lauréate du concours de Gardien-Brigadier de Police et donc heureuse d’intégrer une nouvelle branche dans la sécurité. J’ai choisi le futsal pour la technique notamment étant une joueuse qui aime beaucoup le ballon, je prends énormément de plaisir dans cette pratique. Pour ce week-end, le groupe s’est bien préparé, nous sommes focus pour cette échéance qui est très importante pour nous, lorsqu’on joue une finale c’est pour la gagner. Nous serions très heureux d’obtenir ce titre surtout pour cette première édition, ce sera le fruit d’un dur travail réalisé depuis plus de 6 ans (par l’équipe et notre coach Christophe Benmaza). »
(Crédit Photo : Photo de la joueuse)
« La compétition ne sera que merveilleuse (par son déroulement et son enjeu) avec à la clé, pour nous j’espère, le titre et d’être à jamais les premières. Mes différents objectifs dans la saison à venir personnel travailler sur les différentes tactiques de jeu, travailler encore plus physiquement pour être capable de répéter encore plus les efforts. Mes différents objectifs dans la saison collectivement, mettre ma pierre à l’édifice au sein de l’équipe pour gagner ce challenge national. Nous avons aussi le mondial futsal à venir qui est une belle compétition qui se déroule chez nous. Nous l’avons remporté l’année dernière nous souhaitons réitérer cette année. Enfin, le futsal commence à prendre une autre dimension et commence à bien se développer en France et notamment aussi avec une création d’une équipe de France féminine ce qui fait notre plus grand bonheur. »
Flavie Papin, gardienne du NMF :
« Je m’appelle Flavie Papin, j’ai 24 ans. J’ai effectué deux années de licence STAPS. Par la suite, j’ai été embauchée en tant qu’assistante d’éducation dans un collège pendant deux ans. Actuellement, je me consacre à l’encadrement sportif et j’effectue ma formation BMF en apprentissage au NMF. Mon parcours sportif est peu conventionnel, j’ai commencé le football à 15 ans en tant que joueuse à l’Elan des Sorinières avec les garçons. A mes 16 ans, j’ai intégré le groupe senior et y suis restée durant 7 saisons. En parallèle du foot, j’ai intégré l’équipe de Futsal de L’Etoile Nantaise. J’ai d’abord commencé ma carrière en tant que joueuse. C’est trois ans après, en 2020, que j’ai rejoint le Nantes Métropole Futsal en tant que gardienne cette fois-ci. J’ai toujours pratiqué le futsal mais seulement sur des tournois loisirs. Le déclic s’est fait lorsque j’ai participé à la coupe district avec les filles des Sorinières. J’ai joué la compétition dans les buts et j’y ai tout de suite pris goût. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de chercher un club spécialisé en Futsal. A L’Etoile Nantaise, il y avait déjà une gardienne en place, j’ai donc décidé de découvrir la pratique sur le terrain. Par la suite, mon envie de jouer à un plus haut niveau et de vraiment découvrir le poste de gardienne m’a fait venir au NMF. Ce qui m’a le plus attirée, c’est l’intensité de la discipline, des frappes peuvent arriver de partout. Le poste de gardienne a une importance élevée dans le résultat final. Le futsal est un sport qui demande beaucoup de rigueur et de tactique, ce qui m’a permis de développer ma perception du jeu. »
(Crédit photo : Photo de la joueuse – Flavie Papin, gardienne du NMF)
« Cette finale, je l’aborde avec beaucoup d’excitation. J’ai hâte d’être sur le terrain avec les filles et de tout donner pour gagner. Face à nous, il y aura des équipes qui méritent tout autant leur place que nous. Les dernières semaines ont été intenses. On a toutes beaucoup travaillé pour se donner les moyens de remporter cette compétition et être prêtes pour ce samedi. Collectivement, nous avons pour objectif d’intégrer de nouvelles joueuses qui souhaitent s’investir dans la discipline. Nous voulons continuer à participer à des compétitions importantes. Individuellement, je veux continuer de progresser et d’aider l’équipe le plus possible. Je souhaite être toujours plus performante pour remporter des titres et peut être que cela me permettra de découvrir d’autres horizons, à un niveau international. Pour une première édition, je trouve que c’est une super initiative pour faire évoluer la discipline féminine. Il y a eu une première phase régionale, puis une phase inter-régionale qui elle a été très intéressante. On a eu l’occasion d’affronter l’AS Rennes, qui a réussi à nous mettre en difficulté sans nous mettre particulièrement en danger. Le Final Four, c’est une autre étape, demi-finale et finale, un format avec plus de suspens car en un match tout peut arriver contrairement à une saison régulière. Je trouve que le futsal féminin prend de l’ampleur, il y a de plus en plus de pratiquantes, de joueuses qui se spécialisent. La pratique se développe, il y a des championnats plus codifiés et plus à la hauteur des championnats masculins. On remarque d’ailleurs, l’augmentation des inscriptions en coupe district. Le niveau de jeu évolue par la même occasion. Les plus anciennes peuvent en témoigner, les joueuses sont de plus en plus aguerries techniquement et tactiquement. L’étau se resserre, les matchs sont plus serrés, c’est aussi la conséquence du développement de la pratique. J’espère que ce n’est que le début, on fait déjà un grand pas avec ce challenge et avec la sélection nationale qui se profile bientôt. »
Morany Chek, joueuse et capitaine du NMF :
« J’ai 34 ans et je suis actuellement co-gérante d’une société d’événementiel. En parallèle, je joue donc au Nantes Métropole Futsal. J’ai beaucoup joué au foot à 11 avant de jouer au futsal. J’ai découvert la pratique avec l’Université de Nantes et suite à mes études, je suis partie en Australie où j’ai continué à pratiquer avec un coach brésilien notamment. Le futsal là-bas était nettement plus développé qu’en France, avec de belles compétitions à jouer. J’ai choisi cette discipline car on touche beaucoup plus le ballon qu’au foot à 11 et c’est aussi beaucoup plus tactique. C’est aussi sympa de jouer devant un public proche de soi car le sport en salle est beaucoup suivi et en plus on est à l’abri ! Concernant la finale de ce week-end, on s’est bien préparé avec beaucoup d’entraînements ces derniers temps mais également des analyses vidéos sur les autres équipes. Le groupe vit bien et vu qu’on a connu très peu de défaites, cela facilite le bon vivre au sein du groupe. »
(Crédit Photo : Facebook Ligue de Bretagne – Morany Chek et le NMF face à l’ASJ Soyaux)
« Pour mes objectifs individuels, je pourrais dire, l’envie de continuer de leader et guider cette équipe du NMF et forcément avec la création de l’EDF de futsal, j’y pense, cela serait un bel accomplissement ! Collectivement, c’est continuer à porter le NMF comme leader du futsal français et j’espère qu’on pourra aussi exceller dans d’autres compétitions à venir. Concernant le challenge, pour le moment, cela s’est plutôt bien passé. On a joué dans des gymnases qui sont de très bonne qualités. Le format de jeu est idéal aussi, c’est vrai que ça peut être difficile d’enchaîner des matches de 2×20 minutes (temps arrêté) donc le format est plutôt bien adapté. Enfin, pour le développement de la pratique du futsal au féminin, je trouve que cela a pris un peu de temps, dans le sens où j’ai connu le futsal en 2010 et ensuite j’ai joué à l’étranger où c’était pas mal développé. Ensuite, je suis revenue en France en 2014 et la discipline n’était pas encore totalement développée. C’est vraiment ces deux dernières années, qu’on voit la différence avec de plus en plus de compétitions qui sont organisées, de plus en plus de clubs qui mettent en place une section féminine de futsal. On voit aussi beaucoup plus d’intérêt de la part des filles pour cette discipline et notamment, je pense, avec les deux arguments forts qui sont qu’on touche la balle plus souvent qu’au foot à 11 et en plus de ça, on ne joue jamais sous le mauvais temps. »
Christophe Benmaza, entraîneur des féminines et manager du NMF :
« J’ai joué au football depuis le plus jeune âge en région parisienne à Bagneux (92) puis j’ai basculé vers le Futsal, comme pratique spécifique et unique en 2005 à Issy Futsal (92). J’ai rejoins le club de Nantes en 2008 pour lequel j’ai joué en D1 jusqu’en 2014. J’ai connu la sélection nationale universitaire entre 2008 et 2010. Sur le plan professionnel j’ai débuté comme éducateur à l’âge de 15 ans sur l’école de foot de Bagneux avant de créer et prendre les commandes de l’école de futsal d’Issy, club où j’encadrais également l’équipe seniors féminine et les U18. Arrivé à Nantes, j’ai pris la responsabilité technique des jeunes et mis en place l’ensemble des catégories de U4 à U19. J’étais aussi coach de l’équipe réserve Seniors. J’ai travaillé en parallèle au FCN sur la préformation, dans le staff de Francois Bourgeais, en charge des séances futsal le midi à St Félix. En 2012, j’ai eu l’opportunité d’intégrer le Nantes SHF Féminin, en charge de la D2 et du développement sportif du club. En 2014, le club a fusionné avec Orvault SF, où j’ai gardé la responsabilité de la structure féminine et l’encadrement de l’équipe U19 Nation avec des filles que j’encadrais en parallèle à la section sportive départementale de la Colinière. Je suis revenu au Nantes Erdre Futsal en 2016 pour initier et mener le projet de fusion entre clubs Nantais pour donner naissance au Nantes Métropole Futsal en mai 2017 : club dans lequel j’occupe la fonction de manager général depuis cette date. J’ai gardé deux pieds sur le terrain comme adjoint de la D1 et entraineur de l’équipe féminine au départ. Depuis 2020, je continue à encadrer l’équipe féminine mais je ne m’occupe plus que de la coordination sportive coté garçons. Je suis également formateur et encadrant technique pour la Ligue des Pays de la Loire. J’ai un parcours universitaire avec deux licences Staps et une formation en master 1, le tout complété par la formation fédérale, brevet d’état et CFP. »
(Crédit photo – Facebook Ligue de Bretagne – Christophe Benmaza et son groupe lors de la phase qualificative en Bretagne)
« Le club compte 350 adhérents et fait figure d’exemple en terme de structuration sur la scène nationale. Le projet du club met l’accent sur la promotion et le développement de la pratique, nous accordons beaucoup d’importance à l’innovation par exemple, la formation aussi et la participation aux projets fédéraux mais également à la féminisation. Le club revendique, depuis sa création, le droit des femmes à vivre le sport dans toutes ses dimensions. Ainsi nous nous engageons sur tous les terrains : scolaire, entreprise, féminisation des staffs et formations des dirigeantes et bien évidemment autour de notre équipe. La section comptait au départ prêt de 40 joueuses seniors dont plusieurs que nous avons ensuite orientés vers les clubs voisins pour donner à chacune des moyens d’expression adéquate. En interne, nous nous sommes orientés vers ce qui forme aujourd’hui un groupe de 18 joueuses plutôt porté vers la compétition et la performance. Nous avons aussi une dizaine de jeunes filles qui jouent en mixité dans toutes nos catégories. Le club compte 11 salariés ou alternants dont 5 femmes. Plusieurs autres éducatrices, dirigeantes ou personnel médical composent également les staffs des U3 jusqu’à la D1. J’ai choisi le futsal, d’abord parce qu’il répondait à ma logique de pratique avec un dynamisme et un sens stratégique très intéressant. Ensuite parce qu’en pratiquant et en me passionnant pour ce sport, j’ai découvert un puissant outil pédagogique et événementiel qui, pour moi, est une composante essentielle de ce que doit devenir le football fédéral français demain. »
(Crédit photo : Photo du club – Les féminines du NMF)
« Concernant la finale de ce week-end, nous l’appréhendons avec beaucoup de plaisir et d’excitation aussi de vivre une nouvelle finale et de nous savoir attendu. Il y a également beaucoup d’intérêt enfin car les filles sont conscientes de leur double rôle, compétitrices pour elles, pour nous, pour le club mais aussi ambassadrices pour le sport féminin en général. Individuellement, ensuite, plusieurs joueuses vont se projeter sur la sélection nationale qui rassemblera un premier groupe en juin. De nombreux profils Nantais méritent de se projeter dans cette aventure et de vivre, avec les Bleues, les premières grandes compétitions internationales. La saison sera ensuite ponctuée de plusieurs finalités, le championnat R1F que nous voulons gagner, les coupes départementale puis régionale où nous voulons conserver nos couronnes, de même pour le beach. Il y aura aussi les finales nationales universitaires pour une partie du groupe avec le STAPS de Nantes puis notre grand tournoi, le Mondial Futsal, fin mai qui est toujours une date majeure de la saison. La médiatisation de cette première finale est une superbe nouvelle, la volonté de développer le challenge et d’arriver à terme vers un championnat national en est une autre, excellente. On parle ici de performance, donc de qualité, mais pour moi le développement du futsal féminin passera surtout par la quantité. C’est un sport qui permettra, j’en suis sûr, d’attirer de nouvelles licenciées qui pour plusieurs raison n’ont pas le souhait ou les moyens de pratiquer le football. Le futsal va donner un nouvel élan au football féminin français, surtout chez les plus jeunes, les scolaires et autour de la pratique loisirs. En terme de haut niveau, les compétitions nationales devront vite se densifier autour d’une douzaine de structures moteurs. Il faudra aussi que la pratique associée prenne une place prépondérantes dans les calendriers. »
La Ligue Hauts de France recevra donc la finale, retrouvez les infos de ce week-end directement via ces liens :
Pour plus d’informations sur les modalités du Challenge National Futsal Féminin, rendez-vous sur le site de la FFF : Challenge national Féminin Futsal