L’Equipe de France Universitaire a disputé cet été les Universiades à Taïwan. Quatre ans après le titre obtenu en Russie, la France a de nouveau fait un très beau parcours, ne s’inclinant qu’en finale face au Japon.
Retour sur cette compétition avec Emmanuel Thibault.
Emmanuel, pouvez-vous vous présenter ?
Actuellement, je suis Assistant d’Education dans deux lycées en vue de passer le CAPEPS interne pour devenir, par la suite, professeur d’Education Physique et Sportive(EPS). J’ai aménagé mes horaires de travail pour participer aux entraînements avec Le Mans FC, club dans lequel je fus formé lors de ses années fastes. En 2008, alors titulaire d’un contrat stagiaire professionnel et alors en équipe réserve (CFA), la direction décide de ne pas me faire signer professionnel. Je suis alors parti à Sablé-sur-Sarthe pendant 4 ans tout en continuant mes études de STAPS. Ensuite pour la saison 2014-2015, le Stade Lavallois (ligue 2) m’a recruté au sein du groupe professionnel et j’ai pu participer à une rencontre de coupe de la ligue en tant que titulaire et j’ai effectué une rentrée en ligue 2. La saison suivante, n’ayant pas été conservé par Laval, je suis retourné au Mans FC en CFA2 (le club avait entre-temps déposé le bilan pour repartir en DH) et j’entame actuellement ma quatrième saison au sein de mon club formateur dans le championnat de National 2.
Comment êtes-vous parvenu en Equipe de France Universitaire ?
Il y a deux saisons, Olivier Vasseur (vainqueur des Universiades de Kazan en 2013) est arrivé au Mans FC et, lorsqu’il a su que j’étudiais à la fac, m’a parlé de l’équipe de France Universitaire de Football et m’a mis en contact avec les entraîneurs. J’ai alors été convoqué pour disputer un match amical contre l’Irlande à Dublin. Cela s’était bien passé et je devais être présent aux futurs rassemblements de l’Equipe de France Universitaire mais les ambitions de mon club ont fait que je devais être présent lors des matchs de championnat ou de Coupe de France. J’ai été reconvoqué au dernier match amical, encore contre l’Irlande, à Epinal début juin pour finalement être retenu dans les 20 joueurs participant à la compétition.
Vous avez participé fin août dernier à la Coupe du Monde Universitaire à Taïwan. Que retenez-vous de cette compétition ?
L’accueil des bénévoles et les moyens mis à disposition étaient extraordinaires. Nous étions considérés comme des « stars » par les habitants de Taipei et ils faisaient preuve d’une gentillesse naturelle, c’est une véritable leçon de vie d’avoir vécu de tels moments. Par ailleurs, nous avions une équipe très soudée et tout le monde s’entendait bien sur et en dehors du terrain. Je pense d’ailleurs que c’est cela qui a fait notre force durant la compétition et qui nous a permis d’aller jusqu’en finale. Mais ce qui m’a le plus marqué reste la cérémonie d’ouverture. Le fait de vivre cette événement au premier rang et non à la télévision est quelque chose d’inoubliable. Surtout lors de l’entrée dans le stade et de la clameur des spectateurs dans les tribunes. Il faut le vivre pour se rendre compte que l’on est privilégié.
A votre retour sur le sol sarthois, comment ont réagi vos coéquipiers du Mans FC ?
Mes coéquipiers étaient très contents de notre parcours et voulaient savoir comment j’avais vécu cette expérience. Ils m’ont posé plein de questions concernant la compétition (le niveau, les terrains…), la cérémonie d’ouverture, le village des athlètes ainsi que les conditions météorologiques.
Cette expérience en Coupe du Monde va-t-elle influer désormais sur votre jeu en club ?
Oui forcément. Le football reste un jeu avant tout où il faut prendre des risques pour déstabiliser l’adversaire et là-bas je tentais beaucoup de dribbles pour essayer de débloquer la situation. J’ai d’ailleurs marqué deux buts qui ont tous les deux été refusés malheureusement. De ce fait, j’ai encore pris plus confiance en mes qualités et cela va me permettre de jouer encore plus relâché sur un terrain.