Le D.T.N. de la FFF Hubert Fournier en visite à la Ligue
Une grande journée de travail « Projets Ligue de Football des Pays de la Loire » a eu lieu vendredi dernier au siège de la Ligue : un moment réunissant les Elus de la LF.P.L., les cadres techniques ainsi que des représentants de la Région des Pays de la Loire, de la DRDJSCS et du CROS. La FFF était pour sa part représentée par Hubert Fournier (nouveau Directeur Technique National) accompagné de l’un des ses adjoints Patrick Pion. L’occasion pour le binôme d’analyser le fonctionnement de l’Equipe Technique Régionale et d’échanger sur les évolutions des activités des cadres techniques. Entretien.
Hubert Fournier, pouvez-vous dans un premier temps nous expliquer les raisons de votre venue au siège de la Ligue à Saint-Sébastien sur Loire ?
Hubert Fournier : « Je viens d’arriver dans la fonction et il est important de connaître toutes les Ligues et en particulier celles nées d’une fusion récente. Il est important d’être là même si je connaissais déjà les différents conseillers techniques. Je pense que le rôle de la FFF c’est aussi être en proximité des élus et des personnes en charge du développement du football »
Quel regard portez-vous sur la Ligue de Football des Pays de la Loire ?
H.F. : « C’est une Ligue qui a pris à bras le corps la régionalisation. Il y avait des particularités et la difficulté est évidemment d’homogénéiser les politiques. D’après ce qu’on a vu et entendu avec Patrick Pion (son adjoint), la Ligue est sur la bonne voie. Il y a une vraie dynamique pour y arriver tout en conservant les spécificités de chacun, notamment des Districts »
Quels seraient les axes d’amélioration ?
Patrick Pion : « Comme dans toutes les Ligues, il faut continuer à travailler sur la formation des éducateurs. Avec comme objectif : 1 équipe = 1 éducateur formé. Pour cela il faut multiplier les actions de formations au sein des Districts, pour les petits clubs comme les plus gros clubs. C’est un vrai enjeu. De la même façon, il y a un travail à faire concernant l’accompagnement des Projets Clubs, cela doit générer beaucoup de visites. Aujourd’hui, 20% des clubs sont labellisés. Cela signifiera qu’ils sont structurés, solides. C’est nécessaire pour garder des licenciés et faire émerger de jeunes talents »
H.F. « Se former, je comprends que cela nécessite un engagement, financièrement notamment. Mais il y a des aides fédérales pour accompagner les éducateurs des petits clubs. Il y a aussi des formations locales, à proximité (les modules), qui permettent à celles et ceux qui souhaitent s’engager de le faire plus facilement. On incite les dirigeants à franchir le pas. La formation ce n’est pas que la technique, il a aussi le volet éducatif qui permet un meilleur accompagnement des enfants »
Hubert Fourniet (DTN) de passage à la Ligue
[VIE DE LA LIGUE]Hubert FOURNIER (Directeur Technique National de la FFF – Fédération Française de Football)et son adjoint Patrick PION étaient présents au siège de la Ligue à Saint-Sébastien sur Loire dans le cadre d'une grande journée de travail organisée vendredi.Quels regards portent-ils sur la Ligue de Football des Pays de la Loire ? Début de réponse en attendant de vous proposer très prochainement l'intégralité de notre entretien.
Posted by Ligue de Football des Pays de la Loire on Sunday, January 14, 2018
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Comment trouve-vous le football français depuis votre prise de fonction ?
H.F. : « Je le trouve en très bonne forme avec une équipe nationale finaliste du dernier Euro et qui s’est qualifiée avec 4 points d’avance pour la prochaine Coupe du Monde. Les indicateurs sont positifs même s’il faut rester vigilant avec des nations qui avancent comme l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne.. Le football est en perpétuel mouvement et il est important de ne pas s’endormir sur nos lauriers, ce qui permet d’avancer et de garder notre niveau qui est l’un des meilleurs européens »
Quelle vision avez-vous sur le football de « base », celui des clubs amateurs ?
H.F. : « Je viens du monde pro et je suis agréablement surpris par le monde du football amateur dont je n’avais pas une vision riche. Il est au service du football français. Le travail de fond menée par la FFF depuis de nombreuses années s’est accentué et cela paye. On le voit au travers de l’émergence de jeunes talents. En Pays de la Loire, il y a deux clubs de Ligue 1 qui sont les porte-drapeaux du football de haut-niveau. Il y a localement une vraie culture de la formation avec des représentants au sein des différentes sélections jeunes «
Fin janvier, l’Equipe de France Futsal va participer pour la première fois de son histoire à un Euro. Un mot sur cette échéance ?
H.F. : « C’est la récompense d’un long travail mené par Pierre Jacky (sélectionneur) et ses équipes depuis plusieurs années. Mais Patrick (Pion) est mieux placé que moi pour en parler car il était à la genèse de cette Equipe de France Futsal… »
P.P. : « Cela montre avant tout que le football est un football au pluriel dont le futsal fait partie. Il y a des voies pour émerger au plus haut niveau : des joueurs de futsal rebondissent ainsi dans le football professionnel classique. Cette discipline est d’ailleurs la pratique scolaire la plus pratiquée avant même le football avec 180 000 jeunes pratiquants chaque année. Elle plait beaucoup et a aussi des vertus pour nos joueurs. Elle apporte de la technicité et on retrouve des schémas tactiques intéressants à développer. Il n’y a donc pas de concurrence entre le football et le futsal mais une vraie complémentarité. Un premier Pôle France va d’ailleurs être lancé l’année prochaine pour récupérer nos meilleurs jeunes à 16 ans afin de les former au mieux durant 3 saisons »
H.F. : « J’invite les gens à suivre cet Euro car c’est une pratique très télévisuelle, cela va plaire aux médias car on se régale à suivre ces rencontres. Elle permet de développer de vraies habiletés techniques »
La consommation du football a évolué depuis quelques saisons, dont la pratique du football libre. La FFF est-elle attentive à ces évolutions ?
P.P. : » Il en est effectivement question dans le mandat du Président Noël Le Graët. Il faut effectivement plusieurs conditions pour accompagner les nouvelles manières de pratiquer le football dont celle de convaincre les clubs de proposer aussi des formules différentes que celles en place type « ‘entraînements/compétitions ». Des formules moins contraignantes au sein des clubs. Il faut aussi développer de nouvelles installations pour accompagner la pratique du Foot5 (la FFF a signé un partenariat avec Urban Foot – informations à retrouver ici). Il y a un plan en place pour que cela se fasse. Il faut aussi faire de la promotion en ce qui concernant la thématique de la « Santé » qu’apporte la pratique d’une activité sportive. La pratique d’un football sur des petits espaces peut ainsi intéresser des vétérans, des femmes, ou encore des petits. »