Jérôme Brisard, retour sur sa finale au Stade de France
Publié le 10/08/2020
Jérôme Brisard a officié lors de la finale de la Coupe de la Ligue le 31 juillet au Stade de France. Une première pour notre arbitre international originaire de Châteaubriant et licencié depuis de longues années aux FA Laval, club avec lequel il a connu ses débuts dans l’arbitrage. Il a volontiers répondu à nos questions.
Votre désignation (fin juin) pour arbitrer la finale de la Coupe de la Ligue avait-t-elle été une surprise ?
« La surprise fut totale surtout dans cette période post-confinement où le football était passé en second plan. »
S’agissant de la dernière finale de la Coupe de la Ligue, ce match avait-il une saveur particulière pour vous ?
« La saveur particulière de pouvoir diriger une finale. Dans une carrière d’arbitre, les possibilités sont peu nombreuses donc elles doivent être appréciées à leur juste valeur. »
Quelle satisfaction retiendrez-vous de la rencontre ?
« La satisfaction d’avoir rempli notre mission de façon discrète bien aidé par l’état d’esprit des deux équipes. »
Le match s’est déroulé dans des conditions particulières en raison de la crise du COVID. Quelle influence cela a-t-il eu sur la préparation et le déroulement de la rencontre ?
« Effectivement la doctrine sanitaire du moment imposait des conditions particulières. Le coup d’envoi de notre préparation s’est déroulé 2 jours avant la finale à Clairefontaine, nous étions réunis pour subir les tests PCR (Covid) condition sinequanone pour pouvoir participer au match.
La totalité de notre préparation était organisée à Chantilly où nous avons pu bénéficier de conditions d’hébergement et d’entrainement optimales.
La veille du match un entrainement au stade de France était programmé pour prendre nos marques mais aussi échanger avec les coachs des deux équipes lors d’une réunion.
Ensuite le match s’est déroulé devant 5000 personnes sans que cela ne perturbe notre préparation. Sur le terrain, la concentration est telle qu’on oublie un peu parfois l’environnement. »
Justement, la récente crise sanitaire avait stoppé votre saison à la mi-mars. Etiez-vous impatient de retrouver les terrains ?
« Le manque de compétition était évident. Ce match placé au milieu de notre période de préparation athlétique fut donc un beau challenge pour attaquer cette nouvelle saison. »
Pendant les derniers mois, notamment pendant la période de confinement, comment aviez-vous poursuivi votre entraînement ?
« Nous étions en contact hebdomadaire avec notre direction technique. Nous avons tous continué l’entrainement de façon adaptée jusqu’à fin mai avant de prendre quelques semaines de repos pour reprendre une préparation fin juin/début juillet.
Le confinement a été l’occasion d’aborder ma préparation est peu différemment sur des thématiques que je n’abordais pas à fond pendant la saison (renforcement musculaire – prévention de blessure). J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à organiser ces types de séances à la maison. »
Vous êtes arbitre international depuis deux saisons, quels enseignements et quelles satisfactions en retirez-vous ?
« Pouvoir arbitrer des matchs internationaux est clairement un vecteur de développement personnel important. Voyager, se confronter à d’autres cultures footballistiques mais aussi sociales est très enrichissant.
Cette année au-delà des matchs (7) que j’ai pu faire en tant qu’arbitre principal, j’ai pu accompagner l’équipe de Clément Turpin en Ligue des Champions en qualité d’AVAR. Pouvoir vivre ce type d’émotion, cette préparation des grands événements, comme le quart de finale d’Europa League Manchester / Copenhague ce lundi, resteront des moments très forts. »
Félicitations et bon match ce soir à Cologne ! (Manchester United – Copenhague à 21h sur RMC Sport)